"Osion était déjà habitué à ce genre d'infiltration depuis son enfance. Durant la nuit des supplices, il fut enlevé à ses parents par les furies qui firent de lui un assassin au service du Roi Sorcier.
Il ne leur en voulait pas, il savait maintenant qu'il faisait partie des plus redoutables guerriers Druchii. Se tapissant dans l'ombre ses victimes ne décelaient sa présence que lors de leur agonie.
Aujourd'hui son rôle était de pénétrer dans la demeure d'un seigneur elfe noir, Grandis, qui fit l'affront de s'opposer à Malékith. Notre roi ne pouvait se permettre un tel écart, il ordonna au temple de Khaine de régler cette fâcheuse affaire. Voilà la raison pour laquelle Osion se retrouvait en cette sombre soirée au pied de la demeure du fautif. La nuit était épaisse. Un temps idéal pour un meurtre dans les règles de l'art, pensa l'assassin.
Les deux gardes elfe noir postés devant la porte d'entrée ne virent qu'une gigantesque ombre fondre sur eux. Dans un mouvement fluide qui cachait une réelle puissance, l'assassin égorgea les deux druchii.
Les cadavres tombèrent à terre dans un bruit sourd. Osion traîna les corps dans l'ombre. Cette attaque ne dura que quelques secondes et se déroula dans un pesant silence.
D'habitude Osion aurait pris la place d'un garde et serait aller tuer le seigneur déguisé. Mais il voulait mettre un peu de difficulté et de fantaisie dans cet assassinat.
Il fit le tour de la demeure jusqu'à trouver une fenêtre ouverte et non éclairée. Il trouva cela à la fois étrange et facile, ce qui ne l'empêcha pas de franchir le rebord de la fenêtre.
Comme il s'en doutait, ceci était un piège. S'étant opposé au Roi Sorcier lui-même, Grandis s'attendait à des représailles. Deux autres gardes armés de redoutables arbalètes à répétition attendaient dans la pièce. Osion sourit intérieurement. Si le seigneur elfe pense que deux guerriers sont capables de stopper un assassin dans sa mission et bien il se trompe.
Franchissant la fenêtre rapidement, les gardes furent surpris par la vitesse de l'attaque. Ils levèrent leurs arbalètes pour viser l'assassin mais il était déjà trop tard pour eux. Chacun sentit une légère douleur dans leur main. Une dague enduite de venin noir y était plantée. Ils n'avaient rien vu. La cape de l'assassin masquait ses mouvements, ce poison parmi le plus puissant de l'arsenal faisait déjà son effet et en un éclair le corps des gardes blanchirent et tombèrent doucement.
Osion s'en voulait de s'être fait surprendre mais se réjouissait d'avoir contré la garde du seigneur. L'alerte ne fut donc pas sonnée. L'assassin passa la porte et se trouva dans un couloir. Au bout de celui-ci se trouvait la chambre du traître. Il décida de ne pas s'attarder et de conclure au plus vite sa mission. Osion avança d'un pas ferme mais léger en direction la pièce. Soudain la porte s'ouvrit, un esclave humain, sûrement le valet de chambre de Grandis, sortit de la chambre. Il eût juste le temps de se retourner et de voir le regard froid de l'assassin qui lui plantait déjà sa dague venimeuse dans le ventre.
"Ton calvaire prend fin" lui dit Osion.
Le serviteur resta bouche bée et son corps retenu par l'assassin s'effondra sur le sol.
On entendit une voix s'élever de la chambre, Grandis exigea qu'on ne le dérange plus durant sa nuit de sommeil.
Osion se précipita dans la chambre et fondit vers le lit.
"Toi non plus, tu ne dérangera plus personne Grandis". Le seigneur n'eut pas le temps de bouger.
L'assassin fit demi-tour et sortit de la demeure par le chemin qu'il avait déjà emprunté . Il fut satisfait de cette fructueuse soirée.
Les gardes restant ne retrouvèrent le corps de leur maître Grandis que le lendemain matin. Ce dernier avait une dague de lancer plantée entre les deux yeux. Une expression d'horreur restait sur son visage, son corps gonflé à cause du poison explosa lorsqu'un garde le toucha.
Désormais chacun est fixé sur le sort qu'il advient à ceux qui osent s'opposer au Roi Sorcier."
Accueil 
